L’année que nous venons de vivre a été significative pour la liberté d’enseignement et, plus généralement, pour la France et son école. Fermeture des établissements scolaires, quasi abandon par les pouvoirs publics des écoles indépendantes, mais aussi attentats perpétrés au nom de la liberté d’expression, auto-censure des enseignants de France...
EDITOS ET ANALYSESUn an déjà !

Tentatives déjouées par plusieurs organisations de défense de la liberté d’enseignement de soumettre les lycéens du hors-contrat à un régime particulier au moment du bac, et plus récemment, d’interdire purement et simplement l’instruction en famille…
Plusieurs victoires ont été remportées, au premier rang desquelles l’obtention du bac au contrôle continu pour les élèves des lycées libres, et l’égalité de traitement ensuite pour des dizaines de candidats hors-contrat sacrifiés sur l’autel de l’inégalité républicaine – notre conseil, Maître Hughes de Lacoste-Lareymondie n’a pas ménagé ses efforts.
Cette année, nous avons été la caisse de résonance des doléances de ceux qui veulent changer l’école. Et de ceux qui la pensent autrement.
Non, il n’y a pas qu’un chemin pour réaliser l’égalité des chances. Et s’il est un rêve, celui d’une école publique et gratuite pour tous sans distinctions, la réalité est toute autre. Sans les écoles libres, des milliers d’enfants en situation de handicap seraient privés d’école – ils sont d’ailleurs des milliers à ne pas être accueillis à chaque rentrée scolaire, en dépit des efforts réels consentis pour l’inclusion. Sans les écoles libres, il n’y aurait pas de réelle innovation pédagogique. Sans désir d’une autre école, il y aurait le monopole d’un système à bout de souffle, dont certains s’échinent encore à faire croire que, pour en pallier les défauts, il faudrait d’abord et toujours s’attaquer à la liberté scolaire…
Réussir l’école, c’est oser la voir différemment. C’est admettre le droit à la différence des élèves et de leurs familles. C’est accepter que l’histoire-même de l’Education nationale s’inscrit dans un cadre de luttes politiques complexes qui, toutes, participent de la démocratie. Notre État de droit en conserve la brûlante mémoire, lui sur qui comptent aujourd’hui plus de 60 000 familles qui font l’école à la maison pour leur permettre de continuer, demain.
En créant Educ’France, nous avons voulu mieux vous informer sur la liberté. En matière d’éducation, mais aussi en matière d’opinion et d’initiative. Par l’info, pour l’action concrète au service de toutes les écoles.
Comme directrice, je tiens à vous remercier pour votre fidélité depuis maintenant une année, l’une des plus intéressantes à coup sûr pour ce qui est de notre combat, et pour le destin de ce qui compte le plus pour l’avenir de tout un pays : sa jeunesse !
Axelle Girard, directrice d’Educ’France
Anne Coffinier, présidente de Créer son école – Educ’France