Découvrez l' "l’ADN du lycée Notre-Dame de Guingamp" ! Cette méthode est celle de l'Apprentissage Différent Novateur, qui consiste à adapter l'enseignement à l'élève (et non l'inverse). Une approche innovante.
ECOLESOuest France – Un apprentissage différent et novateur : c’est l’ADN du lycée Notre-Dame de Guingamp

“Porté par l’ensemble du personnel enseignant, le projet pédagogique de l’établissement scolaire Notre-Dame rend les élèves acteurs de leur scolarité, s’adapte à leurs besoins et favorise le vivre-ensemble. Au-delà des mots, cette volonté repose sur des actions concrètes.
« Depuis peu, nous collaborons avec Pascale Toscani, neuroscientifique à l’université d’Angers, pour comprendre précisément comment fonctionne le cerveau des élèves, explique Michael Bellego, directeur du lycée Notre-Dame de Guingamp. Comment ils apprennent ou, au contraire, quels sont leurs freins à l’apprentissage : le but de ce projet est d’affiner nos méthodes d’enseignement et de les adapter aux apprenants ».Ce travail signe une nouvelle étape de la démarche ADN initiée par le lycée pour Apprentissage Différent Novateur.
Derrière cet acronyme, l’envie de progresser sur trois axes principaux : le climat scolaire, le vivre ensemble et le sens trouvé dans l’apprentissage. « L’ADN revendiqué par le lycée Notre Dame, c’est un état d’esprit. Il s’agit de mettre le positif en avant et de faire prendre conscience aux élèves de leur valeur, explique François Le Roux, professeur d’histoire-géographie. Captivé par les neurosciences et notamment la neuro-éducation, j’ai complètement bouleversé ma façon d’enseigner en me plaçant du côté de celle ou celui qui apprend. La neuroplasticité permet de comprendre que tout est possible. »
Différencier l’enseignement en fonction des élèves
L’ADN du lycée Notre-Dame met l’élève au cœur de l’apprentissage et cherche à le responsabiliser. « De toute manière, personne ne pourra apprendre à leur place », glisse, réaliste, le professeur d’histoire-géo. « Nous avons la conviction que chaque enfant peut progresser et apprendre, à condition de différencier autant que possible l’enseignement en fonction de leurs besoins propres », ajoute Michael Bellego. Pour favoriser cette individualisation des savoirs, Notre-Dame s’est engagé dans un projet numérique « iPad », équipant tous les lycées durant leurs études. Un gadget ? « C’est tout l’inverse, analyse Michael Even, professeur de physique-chimie. Cet outil offre une interactivité intéressante avec les élèves. Les professeurs peuvent doser la charge de travail, un peu plus pour certains, un peu moins pour d’autres. Nous nous en servons également pour faire travailler leur créativité, en réalisant des podcasts webradio ou des vidéos par exemple. Pour moi, ça reprend une des notions fortes de l’ADN à savoir le travail collaboratif ».Au-delà de la transmission du savoir, l’éducation au monde est en effet très importante au sein du lycée. L’offre de formation pléthorique de l’établissement – options sportive, européenne, aéronautique, etc. – atteste à la fois de cette volonté d’ouverture au monde et d’individualisation des parcours scolaires. « Dans une même classe, les élèves ne vivent pas nécessairement la même année », indique le directeur d’établissement.
« La réussite de l’un n’est pas celle de l’autre »
Comment mesurer les implications de l’ADN sur le quotidien des élèves ? « Aujourd’hui, les classements nous placent parmi les très bons lycées en France. Mais ces classements sont à relativiser, ajoute Michael Bellego. Ils indiquent la qualité de l’accompagnement des élèves tout au long du lycée mais il faudrait mesurer également la réussite des jeunes dans l’enseignement supérieur ». Une manière pour ce dernier d’affirmer que si le poids des notes est bien réel, il ne doit pas être l’unique critère qui guide l’enseignement. « Elles sont un indicateur de performance mais on sait très bien que différents critères entrent en ligne de compte en matière d’éducation, notamment le milieu social et culturel, la maîtrise de la langue. Ce que nous visons à travers notre projet c’est donc la réussite pour tous, en ayant conscience que la réussite de l’un n’est pas celle de l’autre. »C’est aussi pourquoi le lycée a décidé de basculer d’un rythme trimestriel à semestriel, afin de donner davantage de temps aux élèves « pour apprendre, se rattraper si nécessaire, et faire baisser la pression de la note », conclut le directeur.”
Source : ouest-franco.fr, “Un apprentissage différent et novateur : c’est l’ADN du lycée Notre-Dame de Guingamp”, publié le 25.4.22. https://www.ouest-france.fr/education/etudiant/un-apprentissage-different-et-novateur-c-est-l-adn-du-lycee-notre-dame-de-guingamp-7732138