Découvrez une douzaine d’initiatives éducatives en France, en Europe, en Inde et au Cambodge avec le bonheur à l'école !
LES CHEMINS DE LA PENSEELe Monde – « Le Bonheur à l’école », sur Canal+ Kids : plaisir d’apprendre… et d’enseigner

“Après le film et la plate-forme, la minisérie fait découvrir, en trois épisodes, une douzaine d’initiatives éducatives en France, en Europe, en Inde et au Cambodge.
Constat de départ : Internet a fait perdre son monopole du savoir à l’école… Disons plutôt « au corps enseignant », visiblement plus déstabilisé par l’irruption des nouvelles technologies que ses élèves. Cela posé, le journaliste, producteur d’artistes (dont Manu Dibango), documentariste mais aussi DJ (alias Dox Martin) Martin Meissonnier a conçu le projet Le Bonheur à l’école autour de quelques méthodes d’enseignement alternatives proposées dans neuf pays dont la France.
Puis il a décliné le tout en un long-métrage (diffusé sur Canal+ Docs, le 27 octobre 2021, disponible en replay sur MyCanal jusqu’au 31 mars), une plate-forme, Le bonheur à l’école, et une minisérie de trois épisodes, diffusée à partir du dimanche 30 janvier sur Canal+ Kids. Pour un résultat à son image, éclectique et inégal.
Chaque opus est différent. Ainsi Apprendre à apprendre (épisode 1) apparaît comme le plus convenu, enchaînant les reportages dans quatre établissements plus ou moins expérimentaux. Ce qui ne veut pas dire le moins intéressant. Il permet ainsi de se rendre à Bratsch, en Suisse, où la réouverture de l’école a redonné vie au hameau. Et de suivre, durant toute l’année scolaire, la classe des 4 à 8 ans, ses professeurs et son fondateur – chaussé de Crocs…
Si certaines expérimentations pédagogiques sont avant tout destinées à des élèves en difficulté, d’autres mériteraient d’être généralisées, comme celle de l’école Victor-Hugo, à Colombes (Hauts-de-Seine), où des élèves médiateurs (volontaires) pacifient la cour de récréation. Une solution efficace à 99 %, assure le directeur.
Horizons pédagogiques
Connexion/déconnexion (épisode 2) se démarque par son reportage sur l’étonnant et performant système éducatif d’Estonie. Les équipes de tournage se sont rendues dans plusieurs établissements pour comprendre comment ce petit pays de 1,5 million d’habitants est devenu le champion européen du classement du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) – après les précautions d’usage vis-à-vis de ce type d’évaluation – mais aussi le pays de l’OCDE où le contexte socio-économique a l’impact le plus faible sur les performances des élèves, tout en ayant peu d’heures de cours.
Plus équilibré, Citoyens de demain (épisode 3) se projette dans le secondaire, passage souvent synonyme de décrochage, en France. Après un sympathique détour par Aire-sur-la-Lys (Pas-de-Calais), où un collège propose l’option « création d’une microentreprise », ce dernier épisode ouvre les horizons pédagogiques. Tout d’abord à Ahmedabad, en Inde, où la Riverside School affiche des résultats exceptionnels grâce, entre autres, aux congloms, activités pratiquées en commun par les professeurs et les élèves, comme… se rouler par terre. Puis au Cambodge, où la moitié des enfants quitte l’école avant la fin du primaire.
C’est pourquoi l’écologue Ouk Van Day a décidé d’y fonder la Coconut School – pour un budget de 100 dollars –, où tous les enfants peuvent venir assister aux cours et prendre un repas équilibré. A condition de respecter deux règles, explique Nun, ancien gamin des rues aujourd’hui élève : ne pas jouer à des jeux d’argent et ne pas mendier. Une des plus belles leçons de cette trilogie.”
Source : lemonde.fr, “« Le Bonheur à l’école », sur Canal+ Kids : plaisir d’apprendre… et d’enseigner”, publié le 31.1.22 par Catherine Pacary. https://www.lemonde.fr/culture/article/2022/01/30/le-bonheur-a-l-ecole-sur-canal-kids-plaisir-d-apprendre-et-d-enseigner_6111609_3246.html#xtor=AL-32280270-%5Bmail%5D-%5Bios%5D